Origine de Sérent

La présence du " S " lui congère une origine gallo-romaine dont la présence de la voie romaine traversant la commune du nord-est au sud l'atteste. Sérent appartient au Pays Gallo.
Le nom de Sérent serait d'origine Celte. Les noms en " ser " correspondraient à un village en hauteur, allongé avec une idée de fourche. Sa situation géographique entre la Claie et le Sérentin lui donne en effet cette forme.
Sérent est une des plus anciennes paroisses du diocèse de Vannes (et l'une des plus grosses en 1790) connue depuis le 9ème siècle.
Des vestiges mégalithiques, tombelles, sépultures et chambres souterraines attestent à Sérent une présence humaine très ancienne, suivie de l'occupation romaine.


Les familles de Sérent

Les seigneurs de Sérent sont connus depuis le 9ème siècle. En effet, le 1er écrit mentionnant Billy de Sérent, qui donna une terre à l'abbaye de Redon, date de 857.
A cette époque, la paroisse est immense et couvre toute la boucle de l'Oust, depuis Quily, le Roc St-André, St Marcel, Bohal, St-Guyomard et Lizio et compte environ 6000 personnes. A une date inconnue, la commune perd Quily, St Marcel et Bohal. Les autres frairies (trêves) lui resteront jusqu'à la Révolution.

La principale famille de l'endroit prend le nom de Sérent. Parmi les célébrités de la famille, un nom bien connu : Jehan de Sérent, 1er du nom, Seigneur de Tromeur, qui fut l'un des héros du Combat des Trente, voit sa fidélité récompensée par le Duc Jean 3 qui érige la Terre de Sérent en Baronnie en 1318. (Le Combat des Trente : eut lieu entre Josselin et Ploërmel où 30 chevaliers bretons l'emportèrent sur 30 combattants anglais.)

Très grande emprise féodale de cette famille, dans la lignée des barons de Malestroit, ce qui d'ailleurs explique la forte densité de manoirs.


Blason de Sérent

logo serent

Ce sont les armes du seigneur de Tromeur (Tro + meur : toponyme breton, meur : grand, tro : vallée)
3 quintefeuilles à 5 pétales sur fond jaune.

 

 

 

Place Emmanuel Jeanroy

La place porte le nom de l'ancien maire de Sérent avant et pendant la 2ème Guerre Mondiale.
Lors du repli de la dernière armée allemande de passage à Sérent qui rentrait sur Vannes, tous les hommes du bourg furent amenés sur ce perron, bras en l'air et exposés en plein soleil jusqu'au soir avec des mitrailleuses braquées sur eux.
M. Jeanroy s'offrit avec son fils et 8 otages à accompagner la troupe jusqu'aux limites de la commune à Bovrel. Ils rentrèrent sains et saufs dans la soirée.
La place possède encore plusieurs vieilles maisons du 17ème siècle et son contour rappelle la courbe de l'ancienne route Vannes-Dinan autour de l'ancien cimetière désaffecté et nivelé en 1852.
Au 19ème siècle, des travaux de nivellement du sol vont être entrepris : on voit très nettement sur l'Eglise la différence de pierres (où le sol a été rabaissé) et les marches sont rajoutées.




La Rue du Pavé

Cette rue est sans doute l'une des plus anciennes de Sérent. Il y a peu de temps encore, elle avait encore ses rigoles du Moyen Age. La commune a souhaité laisser visibles les rigoles, et celles-ci nous montrent la délimitation du centre bourg de l'époque. En effet ici il n'y a pas de remparts, ou de douves, les maisons sont protégées par des jardins en hauteur murés comme on en voit dans cette rue.

Le Quartier de la Magdeleine 

La Magdeleine, patronne des lépreux. Ce quartier comprenait la léproserie maintenue à l'écart par peur de la contagion, mais aussi pour éviter de voir les lépreux… qui malgré la maladie travaillaient.
C'est pourquoi autrefois ce quartier s'appelait La Corderie car ils exerçaient le métier de cordier.
Les lépreux étaient à l'écart du centre ville, mais aussi les corps de métier dits répugnants, gênants, bruyants pour ne pas gêner les " honnêtes gens. "


Maison du 17ème, angle de la rue du Général de Kerhué

On peut remarquer sur cette maison typique du 17ème, une lucarne avec fronton semi-circulaire, devenue la marque caractéristique des maisons rurales de Sérent et de Lizio. On les appelle les " lucarnes Quiberonnaises " ce qui est faux puisque ce type de lucarnes est apparu plus tard vers 1850 à Quiberon (et à Sarzeau).
On trouve également tout en haut de la maison une lucarne avec une rosace.

La Légende de "La Drague de Sérent"

La tradition raconte qu'au 10ème siècle, il y avait une bête énorme (vraissemblablement une hyène) qui dévorait femmes et enfants puis se retirait dans les bois d'une terre nommée la Salle, située près du bourg. On la voyait souvent aller boire dans l'étang de la Salle. Un jour, le Seigneur de Sérent assembla ses vassaux, les nobles et les autres, pour faire la chasse à l'animal et parvint à le tuer lui-même. Pour faire honneur et remercier leur Seigneur, les Sérentais mirent en place un procession le jour de la Saint Pierre et le dimanche suivant : le pardon de la "Drague".

Selon Ogée, célèbre historien du 19ème siècle spécialiste de l'époque médiévale, la drague est un énorme dragon, crachant des étincelles et recouvert d'une tapisserie aux armes du Seigneur, long de 6.50m et haut de 4m. Il s'agissait d'un rituel très précis : le jour de la Saint Pierre, patron de la paroisse, un vassal désigné l'année précédente, prenait pour l'occasion le titre des Ducs. Revêtu d'un manteau, ganté et éperonné, il précédait la drague (porté par 20 hommes), sur un cheval comme s'il venait de livrer un combat à la bête. Après la grande messe, la procession faisait trois fois le tour du cimetière de Sérent (qui se trouvait autour de l'église) et à chaque tour, devant la porte principale, un sergent disait à haute voix : "Gric da Molac, se garde qui voudra de la guivre qui va courir, Gric da Molac". Il s'agit de la devise du Seigneur de Molac. Nous ignorons encore la signification exacte de cette devise.

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Mairie de Sérent

15 rue du Général de Kerhué
56460 Sérent

02 97 75 93 57

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